(Cingria, "Vair et Foudres", in Bois sec Bois vert)
C'est bien agréable, quand on revient dans ce patelin (...), de passer des après-midi entières à se vautrer sur des paillasses -- des sortes de lits de congressistes, il y en a vingt ou trente -- tout en s'intéressant à des lambeaux par-ci par-là d'un immense tas de livres ou de brochures qu'à fait dégringoler la foudre. (...)
Voici une vieille mythologie minuscule et concise (...) L'ouvrage s'appelle : Dictionnaire abrégé de la fable pour l'intelligence des poètes, des tableaux et des statues dont les sujets sont tirés de l'histoire poétique.
On lit :
"Pygmés. Peuple de Lybie. Ils n'avaient qu'une coudée de hauteur ; leur vie était de huit ans ; les femmes engendraient à cinq et cachaient leurs enfants dans des trous de peur que les grues ne les leur vinssent enlever. Ils osèrent attaquer Hercule qui avait tué leur roi, appelé Antée..."
(Tiens ! Le hasard fait que j'ai ce même ouvrage dans ma bibliothèque. Cela permet de vérifier l'exactitudes des citations. Celle-ci est irréprochable. Ce n'est pas le cas de la suivante:)
Voici Alcmène, fille d'Electron, roi de Mycènes :
"Cette princesse avait promis d'épouser celui qui tuerait un renard qui désolait les environs de Thèbes, Amphitryon entreprit de le faire et, pour réussir, il emprunta de Céphale un chien nommé Lélaps" (quand j'aurais un chien, je l'appelerai comme ça) "qui n'avait jamais manqué sa proie. Ce chien poursuivant le renard, Jupiter les pétrifia l'un et l'autre. On les apporta à Thèbes dans cet état, où ils furent honorés dans un musée."
(Dans mon dictionnaire, il n'y a que:)
ALCMENE, fille d'Electryon, roi de Mycènes, et de Lysidice. Elle épousa Amphitryon, à condition qu'il vengerait la mort de son frère, que les Thélébéens avaient fait mourir. Tandis d'Amphitryon était occupé à la guerre (etc.)