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Didone abbandonata

Didone abbandonata de Hasse à l’opéra de Versailles.

Cadrà fra poco in cenere
il tuo nascente impero,
e ignota al passeggiero
Cartagine sarà.
Se a te del mio perdono
meno è la morte acerba,
non meriti, superba, 
soccorso né pietà.


(Le dernier air d’Iarba, qui précède immédiatement le monologue final de Didon, remporte un beau succès au point que le public en oublie le da capo et applaudit intempestivement. Didon, abandonnée par Enée, cernée par l’incendie de Carthage, vient de repousser une dernière fois le roi maure, préférant la mort à l’union qu’il lui propose.  Iarba lui prédit la fin de son empire mais l’air lui-même, l’expression et le timbre du chanteur jurent avec la situation dramatique : ce ne sont pas les reproches et la rage d’un roi orgueilleux et avide ; c’est une prophétie détachée de l’heure qui pourrait être redite par un enfant ou par un ange. Elle signale gracieusement que le temps coule sans effort, la mort et l’oubli qu’il apporte sont pour lui choses légères, sa musique s’élève à proportion que les entreprises humaines sombrent. )

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