Le baron reste inamendable malgré son grand âge. Dans les dernières pages, justement fameuses, de la Cousine Bette, son épouse le surprend après qu’il a quitté la chambre conjugale et rejoint dans sa mansarde une horrible fille de cuisine qui lui marchande ses charmes :
— Ma femme n’a pas longtemps à vivre, et, si tu veux, tu pourras être baronne.
(Dans la postérité du baron Hulot, il y a peut-être le M. de Charlus du Temps retrouvé : )
(…) au moment où j’approchais de la chambre du baron, j’entendis une voix qui disait : « Quoi ? — Comment, répondit le baron, c’était donc la première fois ? » J’entrai sans frapper, et quelle ne fut pas ma frayeur. Le baron, trompé par la voix qui était, en effet, plus forte qu’elle n’est d’habitude à cet âge-là (et à cette époque-là le baron était complètement aveugle), était, lui qui aimait plutôt autrefois les personnes mûres, avec un enfant qui n’avait pas dix ans.