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El verdugo (2)

(L’officier) crut entendre le sable des allées crier sous le pas léger d'une femme. Il retourna la tête et ne vit rien ; mais ses yeux furent saisis par l'éclat extraordinaire de l'Océan. Il y aperçut tout d'un coup un spectacle si funeste, qu'il demeura immobile, de surprise, en accusant ses sens d'erreur. Les rayons blanchissants de la lune lui permirent de distinguer des voiles à une assez grande distance. (…)
(…) la main de Clara saisit la sienne.
– Fuyez ! dit-elle, mes frères me suivent pour vous tuer. Au bas du rocher, par là, vous trouverez l'andalou de Juanito. Allez !

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Clara s'élança la première vers son frère. – Juanito,  lui dit-elle, aie pitié de mon peu de courage, commence par moi.
En ce moment, les pas précipités d'un homme retentirent. Victor arriva sur le lieu de cette scène. Clara était agenouillée déjà, déjà son cou blanc appelait le cimeterre. L'officier pâlit, mais il trouva la force d'accourir.
– Le général t'accorde la vie si tu veux m'épouser, lui dit-il à voix basse.
L'Espagnole lança sur l'officier un regard de mépris et de fierté.
– Allons, Juanito ! dit-elle d'un son de voix profond.
Sa tête roula aux pieds de Victor.

Clara accourt pour sauver Victor Marchand ; à son tour, au moment suprême, l’officier se précipite pour soustraire la jeune femme à son supplice. Au lieu de l’éclat extraordinaire de l’océan, son regard découvre le métal du cimeterre (et l’un et autre indiquent une mort imminente).

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