A l'opéra Bastille.
La formule de l'immortalité et de la jeunesse éternelle est enfermée au fin fond d'un château dans le n-ième tiroir d'un secrétaire qu'on n'a pas touché depuis près d'un siècle. La célèbre chanteuse, Elina Makropoulos, est à la recherche des vieux papiers, qu'elle avait elle-même laissés là ; elle finit par les ravoir et s'apprête à prolonger de trois cents années années sa déjà longue carrière (elle est née en 1585). Mais l'opéra s'achève contradictoirement (le genre est mortifère) par la grande scène où la même Elina renonce à la prolongation et choisit de mourir. La fanfare qui suit est éclatante : la musique triomphe. Elle est encore neuve dans la répétition ; alors que la vie humaine s'est épuisée, accablée par la mémoire et la seule accumulation de sa propre durée.
Commentaires
encore neuve dans la répétition.... c'est tout un programme! tu as touché juste, je crois.
En tout cas, la musique de Janacek est une veillarde pleine de verdeur !