Le rut du printemps, de Courbet à Orsay.
Une clairière non frayée, un ruisseau qui divague, trois cerfs occupés d'eux-mêmes. Y a-t-il dans tout le musée une oeuvre qui donne à ce point l'impression d'un monde dont l'homme est absent ? (Le spectacle aussi est étrange : la bizarre morphologie des bêtes, avec leurs "jambes de fuseaux" et leurs grands bois, les fait ressembler à d'énormes insectes, couleur d'humus ; les robes précises, les poses furieuses et rigides semblent appartenir à des animaux naturalisés : le deuxième cerf, langue pendante, est debout et mort ; le troisième brame et sa tête disparait dans son cri.)