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Mahler

Salle Pleyel.

 

La salle n’est pas bien pleine. La direction a fermé le deuxième balcon et les billets correspondants sont renvoyés à l’orchestre. Cela ne va pas sans récriminations ; les habitués rechignent aux instructions de l’ouvreur : – Vous serez mieux là.– Qu’est-ce que vous en savez ? Vous êtes acousticien, peut-être ? – Ici vous êtes tous en première catégorie. Je vous ferai remarquer que les places au second sont de 2ème, 3ème et 4ème catégories. – Et alors ? Si on préfère être là-haut ?

 

Le replacement permet de constater qu’il y a effectivement un écho de ce côté de la salle (surtout sensible dans les épisodes ornithologiques d’ un Sourire de Messiaen où les vocalises inspirées d’un oiseau africain se trouvent confusément dédoublées). Ici on entend également les chuintements du chef qui chantonne ou qui souffle ses indications : dans le finale de la neuvième de Mahler, il lance aux seconds violons, leur demandant peut-être d’enfler davantage encore leurs eaux déjà lourdes de nostalgie,  Weh ! (A moins que ce soit le début d’un Vergeh’ ! que la musique complète). Il est sans doute tentant de former des mots sur les syllabes de cette grande voix. Mais les paroles sont ravalées par le flux plus sensible, plus fort ou plus silencieux de la musique.  (Ainsi la flûte rapide, blessée et qui ne veut pas se taire qu’on entend à la fin du premier mouvement).

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