Written on the wind, de Sirk.
Un paradoxe trouble le mélodrame : il ne faut pas chercher les victimes parmi les braves gens, honnêtes, droits et dévoués ; ce sont les monstres qui souffrent et sont humains. Une bizarre anesthésie nous empêche de compatir aux douleurs de Mitch Wayne et de Lucy Moore. Elle cesse pour les Hartley, frère et soeur, richissimes héritiers du pétrole texan qui, apparemment, les persécutent mais que les deux souffre-douleur finiront par abattre. (Comme dans les romans de Henry James, la pureté s'avère quelquefois plus féroce que la dépravation).