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Les Larmes de saint Pierre

Aujourd’hui, dimanche sans doute, n’est pas jour de culte (la secte n’est pas chrétienne) ; le temple est désert. L’esplanade est entourée d’une grille basse, en fer forgé, aux motifs de fleurs ou d’écriture orientale. Le portillon s’ouvre simplement en soulevant le loquet, il n’y a pas de serrure. Les célébrations ont lieu sous cet auvent. Nous sommes allés nous asseoir parmi les rangées vides. Voici  le livre qui sert aux fidèles dans les cérémonies : Les Larmes de saint Pierre. Tous les exemplaires sont identiques, la couverture uniformément noire, sans titre. D’abord le texte sacré dans la langue originale (l’écriture rappelle le dessin lié de la grille), puis sa traduction.  Il n’y a cependant pas moyen de faire correspondre les deux parties. Une liasse de pages, prise au hasard dans la tranche, ne pourrait contenir (nous dit-on) deux fois, dans l’une et l’autre langue, le même passage. (Quand la visite terminée me laissera tranquille, j’irai voir si le texte français est oui ou non le poème de Malherbe, avec l’espoir d’y retrouver les campagnes peintes du safran que le jour apporte de la mer.)

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