A la demande de Madame de Véhesse, six phrases à la première personne (je ne me suis malheureusement pas limité à Balzac).
1/ La première fois que j’ai lu Splendeurs et Misères des Courtisanes, l’intrigue m’intéressait si peu qu’arrivé à la fin du volume (un tome isolé d’une Comédie Humaine) je ne me suis pas préoccupé de savoir si le roman s’arrêtait là ou non ; il en manquait pourtant la moitié. A la même époque j’ai assez rapidement renoncé à la lecture du Lys dans la vallée, écoeuré sans doute par les métaphores séveuses. Enfin je me rappelle n’avoir jamais terminé Béatrix, dégoûté par les excès du mélodrame.
2/ En général les journaux et les correspondances me tombent des mains.
3/ J’ai recommencé deux ou trois fois La Mort de Virgile sans jamais dépasser le premier tiers (malgré la force de tout cela : le débarquement, le poète malade emporté à travers Brindes).
4/ J’ai abandonné Moby Dick à trente ou quarante pages de la fin (le symbolisme m’assommait).
5/ Le style de beaucoup des essais d’Yves Bonnefoy me rebute tout à fait.
6/ J’aimerais relire les derniers romans de James mais je me demande si j’en serais encore capable.
Commentaires
C'est étonnant, tu parais te reprocher tant d'insuffisances, tandis que nous prouves tant de lecture(s).
Ton 1 me rappelle un collègue qui m'a raconté que pendant des années, il avait pensé que le film "Autant en emporte le vent" se terminait à la fin de la première partie, jusqu'au jour où ne le regardant pas seul, on lui avait demandé pourquoi il éteignait la télé au milieu de l'histoire.
Je dois avouer la même chose quant aux derniers romans de James.
>VS : 1- je me reprocherais plutôt de ne pas avoir laissé de côté davantage de livres !
2- A contrario je me rappelle avoir entendu, des mois ou des années après, que la version des Oiseaux de Hitchkock diffusée par TF1 avait été tronquée, que la séquence finale manquait (ce qui est faux)
> P/Z : et pourtant, comme c'était bien !