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Cadmus et Hermione

A l'Opéra comique.

"Le livret tiendrait au dos d'une carte à jouer" : le prince Cadmus tue un dragon, se débarasse d'un rival et finit par épouser la princesse Hermione. Cadmus est attifé en général romain, bariolé comme un retable espagnol, Hermione est enjupponnée et emplumée comme une princesse mexicaine. Ils dialoguent, face à la salle, avec force moulinets des bras. En parlant le français classique, ils font entendre les finales muettes et disent "oué" où il est écrit "oi". Des acrobates suspendus, les dieux dans des nacelles, les monstres animés comme des marionnettes. (Tout est occasion de ballet : les scènes avec les deux nobles héros n'occupent qu'une fraction de l'opéra, de même que les démêlés comiques entre leurs suivants, la nourrice, la belle et le poltron). C'est, offert à la cour, le miroir d'une cour fabuleuse : ainsi dans le palais du prince Géant, Cadmus pour séduire Hermione fait danser devant elle ses "soldats afriquains" (Cela, sans doute, ne détonnerait pas dans le décor de Versailles).

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