La route suit la grande voie de la plaine entre les montagnes au loin : ça va très vite, il n’y a rien à voir ; tout est plat et nu. Seules, devant nous, deux chaînes perpendiculaires se détachent de l’horizon, se rejoignent et viennent barrer le pas. La route s’élève dans les collines en tournant. L’allure ralentit et s’intéresse aux cailloux épars sur la terre sèche, dans la pente des talus ou sous le poing des rochers. Ces pierres-là sont des ossements jaunis, courts et ronds. Têtes de mort qu’on voit sans horreur, curieuses formations géologiques.