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The informer

The informer, de Ford

Gylo Nolan dénonce aux Anglais un ancien camarade de l’armée secrète irlandaise.

(Pendant l'arrestation, le fugitif est tué. Dans une très belle scène on le voit défendre l'entrée de la maison où il est réfugié. Il est à l'étage et tire sur les policiers qui se ruent dans l'escalier (de bas en haut). Puis se retournant, il tente de fuir par la fenêtre arrière (de haut en bas) alors que, devant lui, la cour se remplit d'hommes armés qui cernent les lieux.)

Gylo rêvait de payer son passage en Amérique avec les vingt livres de la récompense. Au lieu de ça, cette nuit-là, il erre dans Dublin, semant son argent, passant d'un lieu fermé à un autre, s'échappant sans pouvoir sortir ; la rue elle-même (économe décor !) est close par le brouillard ou par la nuit. Gylo se saoule, va rendre visite au cadavre de son ami, régale toute une troupe de traîne-misère, se laisse emmener au bordel. Chaque billet extirpé de sa poche (et presque chaque pièce qui en tombe) provoque la stupeur ou la frénésie du petit peuple dublinois. A la fin, sans le sou, il est convoqué devant un tribunal clandestin.  Héros et coupable, Gylo a plus d’épaisseur que les personnages "positifs" du drame : sa bonne amie, prostituée, qui cherche à le sauver ou l’officier un peu pâle qui le condamne à mort. Il triomphe d'une certaine manière en mourant : criant à Dieu, dans l'église où il entre criblé de balles, qu'il a obtenu le pardon de la mère de l'homme dont il a causé la mort.

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