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L'allegro, il penseroso ed il moderato

A l'Opéra Garnier.

Voilà un spectacle qui présumait de mes forces : il fallait découvrir l'ode de Haendel, lire les surtitres, comprendre et apprécier le texte et la langue de Milton, chercher des yeux le choeur déguisé aux premiers rangs de l'orchestre, suivre le film sur l'écran tendu au fond de la scène et apprécier, juste en dessous ou bien incrustées dans la vidéo, les évolutions des danseurs et des chanteurs. Une fois cet effort de perception mené à bien, il aurait fallu laisser résonner en soi les événements qui se succédaient ici et là pour imaginer ce qui les réunit ou les oppose, comment celui-ci est le développement ou la contradiction de celui-là, entendre les assonances et les contrastes, laisser naître l'émotion... Faute d'un travail préalable ou d'avoir déjà assisté à vingt représentations, j'ai renoncé à suivre une bonne partie de ce qui était représenté.

Mais livret et musique, magnifiquement jouée, suffisent au bonheur : les grandioses images nocturnes du Penseroso (Come, pensive nun, devout and pure...), ses paysages crépusculaires (I hear the far-off curfew sound / Over some wide-water'd shore...) ou bien la joie de l'Allegro que le vent vient bercer et endormir (By whisp'ring winds soon lull'd asleep). Le choeur final du Moderato, bien mieux qu'une leçon de morale (le bonheur dans la modération), faisait entendre un hymne poignant à l'apaisement, à la sagesse et à la mesure.

Commentaires

  • Découvrir l'ode de Haendel ? Quelle chance ! C'est sa plus belle oeuvre...

  • Sa meilleure oeuvre ! il faut décidément que j'y retourne...

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