(Dans l'anthologie de la poésie française du siècle dernier rassemblée par Philippe Jaccottet, Une constellation, tout près, ce poème de Jean Tortel :)
Le verger translucide
Annihile l'azur
Les cerisiers en fleur c'est la chose sans ombre
Tout est passage
L'azur pénètre au coeur du beau verger
Devient blancheur.
(Le rare annihile que j'ai l'impression de lire pour la première fois dans un poème me fait penser à cet autre verbe, inédit, qui vient à la fin du Miroir d'Yves Bonnefoy, in Début et fin de la neige :)
Hier encore
Les nuages passaient
Au fond noir de la chambre.
Mais à présent le miroir est vide.
Neiger
Se désenchevêtre du ciel.