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My dearest James / My Charley !

Un dernier détail, infime, de David Copperfield.

Au chapitre 20, Steeforth amène pour la première fois son ami David dans la maison familiale.

An ederly lady, though not very far advanced in years, with a proud carriage and a handsome face, was in the doorway as we alighted; and greeting Steerforth as 'My dearest James,' folded him in her arms.

Quelle est cette belle dame, d'un certain âge, qui embrasse Steerforth en l'appelant par son prénom ? Sa mère, bien évidemment. Pourquoi, en racontant, ne pas lui donner d'emblée cette qualité et feindre, pour quelques phrases, de ne pas l'avoir devinée ?

La raison en est peut-être à chercher dans un autre épisode du roman, bien des années et bien des pages (au chapitre 7) auparavant. David est envoyé en pension. Il voyage seul. Un des maîtres, Mr Mell, est venu le chercher à l'arrivée de la voiture et l'emmène jusqu'à l'école. Mais la route est longue, le petit garçon a faim et demande à manger. Mr Mell le conduit dans une maison où il fera cuire un œuf et du lard. David comprend qu'il s'agit d'un hospice, où sont recueillies les vieilles personnes sans ressources :

(...) we went into the little house of one of these poor old women, who was blowing a fire to make a little saucepan boil. On seeing the master enter, the old woman stopped with the bellows on her knee, and said something that I thought sounded like 'My Charley!' but on seeing me come in too, she got up, and rubbing her hands made a confused sort of half curtsey.

Pour ne pas compromettre son fils, qui l'a confiée à la charité publique, la vieille femme se tait et dissimule son identité. Mais David n'est pas dupe, il a surpris le secret ; quelques semaines plus tard, il le révèle à son grand ami Steerforth ; et Steerforth l'utilise pour obtenir le renvoi de Mr Mell. C'est peut-être le remords de cette faute ancienne qui, dans le récit de David, trouble les embrassades de Steerforth et de sa mère (ou, du moins, ma lecture).

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