Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Brouillards, gravats

Je suis dans un bâtiment moderne qui sert de plate-forme d'observation, moitié grande salle vitrée, moitié terrasse. La tour se détache solitaire dans le ciel. Mais le fond de nuées monte et mange curieusement ses contours. La tour diminue par les bords. Des coulures du brouillard suivent les arrêtes et dissimulent les faces latérales. Les panneaux de béton recouverts, rigoureusement découpés, disparaissent en se confondant avec le gris lumineux et uniforme du ciel.

L'image silencieuse et paisible se brise quand brutalement la vision d'un chute de gravats s'y ajoute. (Le bruit qu'ils font sonne comme un premier réveil.)

On court sur la terrasse rejoindre la foule qui regarde. L'effacement avait une autre explication : là-bas des pans de la tour se détachent et tombent en morceaux. L'effondrement s'accélère. Un mur s'ouvre au sommet. Ceux qui habitent là apparaissent dans le noir. Ils se tiennent face au vide comme des comédiens au moment des saluts : un costume bleu roi, un manteau couleur sable que je crois reconnaître. L'horreur interrompt le rêve.

Les commentaires sont fermés.