Hubert et Jan van Eyck- Polyptyque de l'Agneau mystique.
(Plus que la science du rendu des matières translucides, des étoffes ou des cheveux et la précision infaillible des visages réels ou idéaux, me fascinent chez Van Eyck les lointains : dans le retable de l'Agneau mystique, la lumière méridionale au fond du panneau des pèlerins, avec les silhouettes sombres du cyprès et du palmier et les oiseaux en vol, contre l'or du jour ; et, dans le panneau central, derrière l'agneau, ce chemin d'herbe au bord de l'eau puis le vallon où se laisse voir le bleuissement successif des collines, comme si la Jérusalem céleste était encore cette vision d'un espace ouvert par la couleur dans la surface du tableau).