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Forgiveness is a duty

Le musée des Beaux-Arts d'Anvers : une énorme et vieille bâtisse néo-classique où on entre par un portique démesuré et de vastes escaliers. A l'étage noble, la salle d'honneur au centre est consacrée à la gloire de Rubens. Mais entre les grands tableaux d'autel sont placés des écrans et des haut-parleurs, identiques, synchrones, sonores. Une haute vitrine bloque le centre de la salle, avec des pièces d'armure éparses sur le socle blanc. Ç’a été le lieu d'une action dont l'enregistrement est maintenant diffusé sur les murs. Une voix forte ouvre chaque épisode. Dans le cube en verre deux artistes armurés combattent, symboliquement sans doute. A un certain moment les casques sont levés. L'homme quitte l'arène. Il saigne un peu et écrit à l'encre écarlate sur les murs. La femme reste. Elle pleure et chantonne, crescendo, decrescendo : Forgiveness is a duty.

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