Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mozart, Chostakovitch

Concert au Théâtre des Champs-Elysées.

C'était, ce soir-là, apparemment plutôt l'anniversaire du second (1906) que du premier (1756).

(Dans la Symphonie concertante, il n'y avait guère que la fin du mouvement lent, quand par-dessus la sombre pulsation de l'orchestre les voix de l'alto et du violon s'affligent, trop proches pour se consoler, éprouvant sans pouvoir l'apaiser « la langueur goûtée à ce mal d'être deux ».)

A la fin de l'entracte, le public qui regagne la salle échange des regards gourmands et des coups d’œil faussement horrifiés désignant le nombre d'instruments et de musiciens désormais massés sur la scène. Et la 4ème Symphonie de Chostakovitch tient les promesses de ce rassemblement : non seulement le volume mais la profusion sonore qui contraste avec l'abrutissement volontaire ou l'accablement et le désespoir de la 5ème. Mais le vocabulaire est le même : marches, crescendo, sifflements railleurs, fanfares ambiguës ; un suspens énigmatique fait suite à un fracas en forme de coups de butoir. Ici la fin impressionnante : après les roulements de timbales et les trombones et les trompettes (les éléphants entrent dans l'arène, ou Alexandre dans Babylone), un voile ténu tissé par les cordes et les reflets incertains du célesta

Les commentaires sont fermés.