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Don Giovanni

A l'Opéra Garnier.

(Plongé dans la pénombre, entrecoupé de silences.)

Le finale du premier acte : une fausse fête, brutale, ratée. Personne ne danse à la musique (dans la musique) qui sonne faux, à l'écart.
Pour la convaincre, Don Giovanni parle à Zerlina de mariage ; mais dans son récitatif, il fait précéder ironiquement ses sposar d'une pause très brève (en détachant le mot comme s'il était entre guillemets).
Compris comme jamais la séduction du personnage (sa voix, son chant, son jeu). Le paradoxe est que malgré tout cela, à aucun moment, ni alors ni plus loin dans le cours de l'opéra, le séducteur ne parvient à ses fins (il n'y a guère que Leporello qui lui cède toujours). Prenant appui sur ce décalage, la mise en scène nous le montre démoniaque et suicidaire dans l'air du Champagne, et solitaire dans la Sérénade –  chantée pour lui-même, prostré dans l'ombre, sur la scène déserte.

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