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Encore Arabella

Il y a chez Hofmannsthal un motif qui, semble-t-il, lui tient à cœur : la défloration. Des images ou des situations s'y apparentent dans Andréas (j'en ai indiqué quelques unes ; je n'explicite pas). L'essai Les Chemins et les rencontres s'ouvre par une citation prise dans le Spicilège de Schwob : Je me souviens des paroles d'Agur, fils d'Iaké, et des choses qu'il déclare les plus incompréhensibles et les plus merveilleuses : la trace de l'oiseau dans l'air et la trace de l'homme dans la vierge.

A ce propos un mot de Lucidor. C'est, dans un arrangement différent, les personnages et l'intrigue du livret d'Arabella. D'une œuvre à l'autre, Arabella garde le même nom et le même rôle mais le portrait est complètement changé (lumineux ici, froid et sombre là).

Dans la nouvelle, l'héroïne est l'adolescente travestie en garçon Lucile/Lucidor (comme Zdenka/Zdenko) ; elle tombe amoureuse de Vladimir un soupirant malheureux (comme Matteo) de sa sœur aînée (toujours Arabella). La jeune fille commence par lui écrire des lettres où elle se fait passer pour sa sœur puis, à la fin d'un délire croissant de sacrifice et d'amour, accueille le jeune homme dans l'obscurité de sa chambre. Affolé par le contraste entre la froideur diurne d'Arabella et les nuits qu'il croit passer avec elle, Vladimir fait des rêves étranges, où il s'identifie à un cygne. (Zeus et Léda, autre façon d'associer étreinte et volatile.)

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