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Malcesina

Le 13 Septembre 1786, Goethe s'embarque pour une promenade sur le lac de Garde. Le soir, comme le vent a tourné, le bateau est obligé d'accoster dans le port de Malcesina, en territoire vénitien, juste après la frontière avec l'Empire d'Autriche. Le lendemain, tirant partie de son escale forcée, Goethe entreprend de faire quelques croquis de la forteresse (une ruine ; y entre qui veut).

Mais bientôt un attroupement se forme ; les autorités arrivent ; on l'accuse d'être un espion à la solde de l'Empereur. Goethe ne se laisse pas impressionner, et improvise un petit discours où il établit un parallèle entre les ruines fameuses de l'Antiquité Romaine et celles, méconnues, du Moyen-Age. Il vante les charmes du pays et, en particulier, ce donjon qu'il est en train de dessiner. La foule sans vouloir se détourner d'un orateur si brillant (ou d'un individu si suspect) commence à se tordre le coup pour voir derrière elle un peu de cette beauté inédite et pourtant familière.

(Et deux siècles plus tard nous continuons de loucher comme, alors, les habitants de Malcesina, lisant la description et tâchant de voir, par dessus ou à travers, en même temps, le paysage décrit).

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