I write these lines with the full consciousness of having no information whatever to offer. I do not pretend to enlighten the reader ; I pretend only to give a fillip to his memory ; and I hold any writer sufficiently justified who is himself in love with his theme.
Dans les pages d'où sont extraites ces lignes, Henry James ne fait pas beaucoup plus que donner une liste de tableaux (rappelant que Venise ce n'est pas la littérature ou la musique - quoi qu'en dise Nietzsche - mais la peinture, et que ce n'est que là qu'on peut avoir une idée du génie de Bellini, Carpaccio ou Tintoret).
Notamment : l'Assomption, de Titien (à l'époque à l'Accademia, maintenant aux Frari) ; la Présentation de Marie au Temple, de Tintoret (à Santa Maria dell'Orto) ; le Baptême du Christ, de Cima da Conegliano (à San Giovanni in Bragora) ; la Crucifixion, de Tintoret (à la Scuola di San Rocco) ; la Vierge aux anges musiciens, de Bellini (aux Frari) ; la Pala de San Giobbe, de Bellini (à l'Accademia) ; la Pala de San Zaccaria, de Bellini (à San Zaccaria) ; Saint Jérôme, de Bellini (à San Giovanni Crisostomo) ; San Giovanni Crisostomo, de Sebastiano del Piombo (dans la même église) ; les Deux dames vénitiennes, de Carpaccio (au Musée Correr).
Et puis encore deux œuvres jumelles de Carpaccio. Chambre, solitude, visitation divine : la lumière surnaturelle ou l'ange entrent par les ouvertures du mur de droite, réduites à des fentes par la perspective. Sainte Ursule endormie (à l'Accademia) et Saint Augustin (à la Scuola de San Giorgio degli Schiavoni).
(Scuola di San Giorgio degli Schiavoni : un endroit magique, symbole de Venise, pour l'accord du lieu et de l'image).