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L'homme qui marche

Au cinéma. Ces jours-ci, revu Stalker de Tarkovski.

La traversée de la frontière, le transport en draisine (avec le bruit du roulement sur les rails), la « marche à l'écrou » dans les ruines envahies par l'herbe et l'eau : ces scènes-là pourraient durer éternellement.
Dans la Zone, le regard passe à la verticale du sol, tout près comme un œil qui détaillerait une toile. Mais la surface est vivante et change. Un souffle passe sur des braises, qui rougeoient au milieu d'une eau qui se brouille.

Dans ce monde où ils font intrusion, combien dures, fermées, opaques malgré leur inquiétude, ressortent les têtes (les crânes) des trois hommes.
Après j'ai l'impression que le film sombre dans un tunnel de discours interminables, à la Dostoïevski, à peine interrompu par le gag du téléphone qui sonne au milieu de la Zone (non, ce n'est pas la boucherie Sanzot).

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