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Lundi soir, au cinéma. Revu M Le Maudit, de Lang.

Je ne me souvenais pas de grand chose : la plongée sur la cage d’escalier déserte ; Peter Lorre ; le procès organisé par la pègre ; la conclusion politiquement incorrecte du scénario.

Ce qui ressort pourtant, c’est la vision documentaire de la société. La femme au foyer, l’agent de police, le mendiant, le ministre, le chef de la police, la prostituée, la tenancière, le graphologue … : les « types humains» comme sortis des photos d’August Sander (mêmes modèles), saisis dans leur environnement professionnel ou domestique, avec leurs instruments, leurs accessoires, leur panoplie, jusqu’à la caricature. Hommes pris dans la foule ou dans les organisations parallèles de la police et de la pègre. Par contraste, le personnage le plus individualisé, le plus humain, c’est le monstre. Marqué d’un M, sorti de l’anonymat de la foule, du contexte protecteur, terrifié par son reflet dans un miroir, par une vitrine animée (spirale comme un tourbillon, flèche comme un couperet), par un ballon.

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