Les appartements de la reine mère : ici, par le petit cabinet d’angle, elle fit créer un dégagement, astucieusement ménagé dans la mur extérieur et qui débouche dans cet espace aveugle coincé entre les deux enceintes. Elle appelait cela son jardin mais, sans lumière et sans eau, ce ne pouvait être qu’un jardin de pierre.
Un balcon : ici, le premier soir des troubles, le prince héritier, seul, alors qu'il cherchait à rejoindre ses appartements, fut confronté à un homme de la garde. Celui-ci sans doute n’en voulait pas à sa vie mais, échauffé par les clameurs, se mit néanmoins à le menacer de son arme. Le prince fait demi-tour, rentre dans le palais, se sauve dans un réduit qui ouvre dans le passage et s’abrite derrière une toile roulée, entreposée là. Le hasard a fait qu’il s’agissait d’un portrait du prince et on a pu dire : « le prince s’est caché dans son propre portrait ». On montre encore dans la peinture la trace des coups de pique donnés par l’assaillant. Le tableau est très grossier : le visage pareil à un masque de carnaval ou une allégorie à la Arcimboldo.