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Lire, l'été

Je lis allongé ce soir sous la fenêtre ouverte ; et, si je lève les yeux, je vois dehors un carré du ciel tranquille. L'été y vogue lentement avec quelques nuages bleus, presque arrêtés. M'interrompant décidément, je pourrais méditer sur ces trois chambres emboîtées : la chambre de l’œil, la chambre réelle qu'est la pièce où je suis et, au-delà, la chambre du monde ; et je ne sais quelle preuve, quelle conclusion de commensurabilité ou d'incongruité, sortira de la considération de ces espaces gigognes. Si je rêvasse assez longtemps le crépuscule tournera au noir et les constellations apparaissant offriront une vision négative, illisible et cosmique de la page que je tiens debout sur mon ventre. Non — à Paris, on ne voit guère les étoiles.

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