Hier soir, chez Mallarmé. Il parle de Versailles et du charme automnal du vieux parc : "Les arbres meurent. Dans cinquante ans, Versailles sera ce qu'il était à son origine : une plantation d'arbrisseaux. Nous avons Versailles à son état suprême de beauté, c'est une chose inouïe. Et puis, vraiment, ce palais n'a-t-il pas les paysages qu'il mérite : d'un côté de vastes avenues, qui vont on ne sait où, et, de l'autre, entre les futaies, quelque chose de vague, séparé par aucune grille -- quelque chose qui est la France."
Puis il parle des statues, des bassins, des vieux bronzes dans les eaux tannées de feuilles mortes et qui dégagent une prodigieuse impression de soir.
(Henri de Régnier, Les Cahiers)
Commentaires
Bonsoir Guillaume,
Ce serait donc Mallarmé qui serait à l'origine de la Cité des Eaux ?
Bonsoir David,
je ne saurais dire : je ne l'ai pas lu !
Eh bien c'est très chouette, une poésie un peu formelle (moins symboliste que les Odelettes), mais qui joue d'un délicieux côté suranné, en évoquant Versailles hors saison.
En tout cas, je l'aime particulièrement.