Tamerlan de Haendel à l'opéra du Château de Versailles.
(Bajazet, empereur ottoman, a été vaincu et fait prisonnier par Tamerlan. Sa fille Astérie répond à l'amour d'Andronicus, un prince grec allié du guerrier mongol. Mais Tamerlan, ignorant de ces liens, décide de faire d'Astérie son épouse. Astérie pleure un peu ; son père et son amant l'interrogent, elle ne répond pas. Elle semble se résoudre à devenir la femme du tyran. C'est toujours une demi-suprise d'entendre dans la forme a priori la moins dramatique qui soit, l'opera seria et sa suite d'aria da capo, se nouer une intrigue, évoluer des personnages et se préparer un coup de théâtre (ici il faut néanmoins noter que l'action culmine dans une vaste scène atypique avec longs dialogues et ensembles). Le personnage hésitant d'Astérie (l'interprète elle-même paraît mal assurée), se révèle alors une nouvelle Judith : cachant dans son sein un poignard, elle s'apprêtait à tuer Tamerlan.)