D'Emilio de' Cavalieri, à la Cité de la musique.
(L’orchestre, les chœurs et les acteurs sont disposés autour du chef en arcs concentriques qui s’étagent dans la profondeur ; les instruments d’époque donnent à cet arrangement un peu de l’apparence des chœurs célestes comme ils se laissent voir, sur leurs nuages, dans les tableaux des maîtres anciens. Mais la beauté de la représentation cache la relative misère de la musique et du livret. La subtilité sonore des timbres et des voix contraste avec la pauvreté du fond ; et tient lieu d’une mise en scène opulente par ses décors, ses costumes et ses machines que le canevas trivial aurait rendue nécessaire. A un certain moment, l’âme interroge le ciel à propos du salut ; lorsque l’écho, certes joliment chanté par les anges, fait les réponses en répétant la fin de ses questions, je suppose que le trait d’humour est involontaire et qu’il ne s’agit pas de dénoncer la supercherie du catéchisme représenté).