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Le cheval turc

(Fait prisonnier à Pavie, François Ier est libéré le 18 mars 1526 après de longs mois de captivité à Madrid. L'accord passé avec Charles Quint implique la remise comme otages des deux fils aînés du roi. L'échange a lieu sur la Bidassoa.)

Au milieu du fleuve, se trouvait une grande barque, solidement amarrée, sur laquelle il n'y avait personne. Le roi s'approcha de cette barque sur un bateau où avaient pris place avec lui le vice-roi, Alarcon et huit autres hommes, tous armés d'armes courtes ; de l'autre côté de la barque, accosta un autre bateau avec Lautrec, les otages et huit autres compagnons, semblablement armés. (...) tout se passa si promptement que cet échange fut accompli en un seul et même mouvement. A peine eut-il atteint la rive, le roi, comme s'il craignait un guet-apens, monta sur un cheval turc, d'une étonnante vélocité, préparé tout exprès, puis sans s'arrêter galopa jusqu'à Saint-Jean-de-Luz, ville qui lui appartenait, à quatre lieux de là : après s'être promptement restauré, il se rendit, tout aussi vite, à Bayonne où il fut accueilli dans une incroyable allégresse de toute la Cour.

(Guichardin, Histoire d'Italie, XVI)

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