Au théâtre des Champs-Elysées, Musique pour cordes, percussions et célesta et le Château de Barbe-Bleue.
(Le meilleur de la Musique pour cordes, etc. est dans son troisième mouvement : le silence est la cime. C’est un de ces nocturnes de Bartok caractéristique par son climat d’hyperesthésie : à la tombée de la nuit l’étendue sonore s’ouvre à des phénomènes que le jour assimilait au silence. Ainsi le tic-tac d’une horloge ou la goutte d’un robinet résonnent dans la maison endormie, et le glouglou des sources emplit le théâtre au début du deuxième acte de Tristan. Selon le temps ralenti, une faune inconnue déploie ses longs élytres. Le sol ou l’eau vibre doucement. Le chant innomé de l’oiseau xylophone a retenti. L’astre célesta rayonne.)