Saint Jean à Patmos de Poussin dans l'exposition "Nature et Idéal", au Grand Palais.
(Je ne peux voir, au plan intermédiaire, cet obélisque et ce temple vu de côté sans songer à un paysage réel : le profil de la Trinité des Monts et, devant lui, l'obélisque qui domine la place d'Espagne tels qu'ils apparaissent au débouché de la via Sistina et de la via Gregoriana, à Rome. Au-delà, en contrebas, à gauche s'étend la ville baroque et le Tibre et, sur l'autre rive, le mur circulaire du château Saint-Ange que le tableau représente explicitement. Le côteau où le prophète est assis est alors le rebord du Pincio ; la colline est rendue à la nature et jonchée de ruines. Rome au loin est travestie à l'antique. Le prophète, indifférent au paysage, ignore la glaise à modeler et les blocs prêts à être assemblés qui l'entourent. Il confie sa vision au papier ; et autour de lui, semblablement, le peintre ordonne le monde selon la métamorphose. )
Commentaires
tu le li(e)s, lui?
http://italiansbetter2.blogspot.com/2011/05/week-end-rome-tous-les-deux-sans.html
Merci pour le lien... j'y retourne.