Concert, salle Pleyel.
Vingt-quatrième concerto pour piano de Mozart.
(Je crois avoir lu, il y a fort longtemps, une singulière présentation de l’œuvre que je découvrais alors (parmi les premières) et l’image ne s’est pas effacée depuis. Ce n’était pas seulement le plus beau ou le plus dramatique des concertos de Mozart et une des plus magistrales créations du compositeur : l’ouvrage tenait une place insigne dans l’histoire de la musique, ou mieux de l’esprit. Ici on pouvait entendre pour la première fois (ne me demandez pas comment) que le devenir historique s’était rendu sensible à l’homme. Etait-ce dans les coups de boutoir du premier mouvement, dans la grâce faussement naïve du larghetto ou bien dans les variations du finale ? je ne sais pas : il ne fallait pas distinguer. A la fin du siècle des lumières, à la veille de bouleversements majeurs, l’homme ajoutait au sentiment de sa propre mortalité la conscience de la caducité du système social ou spirituel qui l’englobe et de ses transformations. Et la découverte était source de terreur ou d’euphorie).
Commentaires
Bravo pour votre analyse du 24ème concerto pour piano de Mozart. Il est vrai que le devenir historique qui s'est rendu sensible à l'homme reste un peu obscur, mais cela fait plaisir de constater que d'autes s'intéressent aux mêmes sujets que soi et ont des analyses intéressantes. Félicitations. Vous pouvez regarder mon blog qui fait, entre autre, le même genre d'analyse.