Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Alphabet planétaire

(Sur Terre, quelles nouvelles espérer des explorateurs lunaires dont on croit qu'ils sont parvenus à leur but ?)
 

— Pardon, mon lieutenant, dit le midshipman, mais le président Barbicane ne peut-il écrire?"
Un éclat de rire accueillit cette réponse.
"Non pas des lettres, reprit vivement le jeune homme. L’administration des postes n’a rien à voir ici.
— Serait-ce donc l’administration des lignes télégraphiques? demanda ironiquement un des officiers.
— Pas davantage, répondit le midshipman qui ne se démontait pas. Mais il est très facile d’établir une communication graphique avec la Terre.
— Et comment?
— Au moyen du télescope de Long’s peak. Vous savez qu’il ramène la Lune à deux lieues seulement des montagnes Rocheuses, et qu’il permet de voir, à sa surface, les objets ayant neuf pieds de diamètre. Eh bien, que nos industrieux amis construisent un alphabet gigantesque! qu’ils écrivent des mots longs de cent toises et des phrases longues d’une lieue, et ils pourront ainsi nous envoyer de leurs nouvelles!»

(Verne — Autour de la Lune).

(Ici encore, sans aucun doute, une allusion à Pym, à ses écritures telluriques, visibles seulement de l'espace... peut-être aussi à un épisode, que je ne me rappelle pas, de Robinson Crusoe
Mais je ne résiste pas au plaisir de citer à nouveau, dans cet ordre d'idée, un passage de In the Heart of the Country de Coetzee. Magda, la vieille fille parricide, qui se retrouve isolée dans la ferme familiale voit des engins volants passer au-dessus d'elle:)

251. The stones. When first the machines began to fly overhead and speak to me I was eager to speak back. I would stand on the head of a rock behind the house dressed for preference in white, in my patched old white nightdress, and signal with my arms and call out for responses, first in English, then later, when I began to see I was not understood, in Spanish. 'ES MI,' I shouted, 'VENE' in a Spanish which I had to invent from first principles, by introspecting, as I went along.

.................

255. The stones. Having failed to make my shouts heard (but am I sure they did not hear me? Perhaps they heard me but found me uninsteresting, or perhaps it is not their wont to acknowledge communications), I turned to writing. For a week, toiling from dawn to sunset, I trundled wheelbarrows full of stones across the veld until I had a pile of two hundred, smooth, round, the size of small pumpkins, in the space behind the house. These I painted, one by one, with whitewash left from the old days (like a good castaway I find a use for every odd and end, one day I must make a list of things I have not used and then, as an exercise, find uses for them). Forming the stones into letters twelve feet high I began to spell out messages to my saviours: CINRLA ES MI; and the next day: VENE AL TERRA; and: QUIERO UN AUTR; and again: SON ISOLADO.

 

Les commentaires sont fermés.