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Salomé

A l'opéra Bastille.

Le meilleur livret ? il souffre d'une incohérence qui me gêne. Il y a d'un côté un drame familial à la psychologie "réaliste" (dans les passages qui  réunissent Salomé, Hérode et Hérodias) ; c'est le caprice d'une petite fille gâtée : Salomé, d'abord rivale de sa mère, séductrice de son beau-père ; puis, prenant le contrepied, alliée de sa mère et persécutrice d'Hérode, s'entêtant : "Je veux la tête de Jochanaan !".

De l'autre, il y a le tableau vivant symboliste : Salomé mythe et amoureuse tragique, dans les scènes qui la confrontent au saint ou à sa tête tranchée ; jaggernaut sous lequel se jette Narraboth ; grande Babylone que vomit Jochanaan et qui se confond avec Hérodias (prenant pour elle les anathèmes que le prophète destine à sa mère). C'est elle qui finit par pontifier (se faisant la voix grosse et sifflant) : "Le Mystère de l'Amour excède le Mystère de la Mort".

 

Commentaires

  • En quoi est-ce incohérent? C'est le propre de la Vienne (ou de la Munich) du début du siècle que de faire coïncider la psychologie réaliste et les grands mythes, non?

  • Justement je trouve que ça ne coïncide pas (par comparaison avec "Lulu", par exemple). Pour tout dire j'aimerais mieux une Salomé qui s'appellerait Hérodiade.

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