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Beethoven, Wagner

Concert à la Laieszhalle de Hambourg.

(La Laieszhalle est l’actuelle salle de concert symphonique de la ville. Dans le mesure où je peux en juger, elle remplit parfaitement son rôle, tant par la taille que par l’acoustique. La construction d'une nouvelle salle a néanmoins été décidée, comme à Paris, en prévision sans doute d’un engouement prochain et général pour le genre. Le premier concert est prévu en juin 2012. L’ « Elbphilharmonie » est par ailleurs la figure de proue spectaculaire d’un quartier neuf bâti dans une zone désaffectée du port. La publicité est abondante et les promeneurs sont nombreux autour du chantier ; on visite un pavillon de présentation et, en grimpant sur un escabeau, on peut même passer la tête, par le dessous, dans une maquette de l’amphithéâtre dont tous les sièges sont occupés par des figurines. Sur une affiche, un esprit chagrin a néanmoins écrit « Titanic » en regard d’une image du projet terminé ; voulant peut-être ainsi qualifier la forme générale du monument qui peut faire penser à une iceberg juché sur l'étrave gigantesque  d'un ancien entrepôt.)

L’orchestre donne d'abord la quatrième symphonie de Beethoven, avec son deuxième mouvement en forme de mécanisme à bascule : une pulsation invariable heurte une phrase aux accents tranquilles, elle grossit jusqu’à ce qu’une décharge générale vide la tension accumulée.

Après l’entracte, deux chanteurs rejoignent les musiciens pour un extrait du troisième acte de la Walkyrie. Ils font face à la salle et, privés des ressources du théâtre et des épisodes précédents, peinent à nous convaincre qu'ils sont Wotan et Brünnhilde ; chacun semble plaider pour lui-même une cause obscure, leurs interventions sont ponctuées de leitmotive désassemblés, leur visage reste dans l'ombre. Enfin les adieux de Wotan retissent ensemble la voix et la musique : on est en terrain familier ; tout un pan de la musique post-romantique semble varier cet air-là. Puis, comme un sorcier enflamme la mer, Wagner y mêle la musique du feu. Les motifs scintillants et inextinguibles viennent contredire la vieille musique expirante promettant une suite à ce congé trop majestueux.

 

Commentaires

  • Quelle drôle de nom, Laeisz... comment faut-il le prononcer?

  • Je ne me souviens pas de l'avoir entendu prononcé par les autochtones...

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