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Strasbourg

Le premier trait de la Cathédrale de Strasbourg, c'est sa matière : le grès rose, solide et jeune, dont l'apparence, sous la ressemblance des formes, contredit le calcaire des grandes cathédrales françaises plus ou moins poreux et toujours, malgré les reconstructions, érodé et sali.

Quand on débouche sur le parvis, l'édifice dresse sa masse formidable devant la ville. Les maisons qu'il domine lui sont justement proportionnées (et, à plus grande échelle, la cité paraît avoir eu le souci des rapports et banni les constructions en hauteur qui nuiraient). Mais, derrière cette façade, quand on la contourne, la nef semble bien petite. La mesure initiale a été faussée par les extensions successives du massif occidental (le beffroi et puis la flèche). Le bloc semble bien plutôt dialoguer, quand on y monte, avec les hauteurs de la Forêt Noire ou des Vosges qu'avec le vaisseau dont il marque l'entrée.

Le massif occidental se disjoint du reste de l'édifice, il dresse un mur (le carreau de la façade) et un élancement (la flèche). Ses ornements eux-mêmes sont, pour partie, étrangement rejetés hors de la masse. Les colonnes et arcatures qui décorent la façade forment devant elle une grille (raccrochée au mur plein et nu par des jonctions peu visibles). Quatre escaliers extérieurs flanquent le corps de la flèche, détachés d'elle. L'une limite et les autres s'élèvent, réitérant le double mouvement.  

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