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Une Madonne de Bellini, à la Pinacothèque de la Brera.

Il s'agit d'une oeuvre de vieillesse, les traits sont gras, les contours n'ont rien de la sécheresse qu'on trouve dans les toiles plus anciennes, accrochées dans la même salle, et qui rappellent Mantegna. Les visages luisent comme mouillés par l'invisible suée de la couleur.

Le nom du peintre est inscrit dans le paysage sur une stèle antique, un socle où un singe est perché (car l'artiste est le singe de la nature ?) ; à peu près symétriquement, un vide pour un plein, de l'autre côté de la grande figure de la Vierge à l'Enfant, il y a un passage ouvert dans un talus et qu'une planche franchit. Appuyé contre lui, un berger dort, le chapeau renfoncé, près de son maigre troupeau. Mais alors que l'oeil cherche ces détails et puis d'autres plus loin, dans la campagne peinte, au-delà, à l'horizon montagneux, l'aube point : une lumière profonde et jaune marque le bas du ciel ; elle monte et son éclat maintenant explique l'étrange luminosité de l'air et des corps.

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