C'était l'époque, et le phénomène était universel, où des pierres apparaissaient par condensation ; elles naissaient d'une substance répandue dans l'air. On pouvait trouver le matin, dans des chambres fermées, un sable grossier semé sur les meubles et les tapis. J'ai ramassé un peu de ce gravier et le tiens dans la paume : sa couleur va du blanc au rose pâle ; les grains sont friables et le plus souvent irréguliers ; quelques-uns cependant s'allongent et forment des bâtonnets qui font penser à des fragments de corail. J'ai dans la main un exemplaire particulièrement bien venu : ses cinq branches s'arrangent en étoile et sont reliées par des barreaux qui dessinent un pentagone à peu près régulier (comme l'image excessivement grossie d'un flocon de neige).
Commentaires
Voilà un rêve qui pourrait se dérouler dans les Cités Obscures de François Schuiten !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9s_obscures