Au théâtre des Champs-Elysées.
(Quintette pour cordes de Schubert. Sans affliction et sans les signes du deuil, le quintette ferait pourtant une parfaite musique de funérailles. Dans l’adagio, on se réveille au paradis : la lumière règne, immobile, constatée par les interjections du violon et les cordes pincées du violoncelle. Quand l'épisode central, animé, aux accents passionnés, succède à la paix élyséenne, il semble non pas un retour aux vicissitudes terrestres mais leur expression remémorée et posthume : c'est le souvenir d'épreuves terminées et de désirs anciens, que la clarté future illumine obliquement. Un peu de leur agitation passe néanmoins dans le séjour céleste, colorant de nostalgie la reprise du premier thème.)