Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Haendel

Israël en Egypte, à la Cité de la Musique.

La suite ininterrompue de choeurs funèbres qui s'enchaînent sans respiration rendait la première partie ("Lamentations des Israélites sur la mort de Joseph") quelque peu assommante, malgré leur beauté.
En revanche la deuxième partie est pleine d'images très vives : elle commence par la lamentation des Hébreux opprimés ; à leur ressassement (presque à leur piétinement) se surimpose un appel qui finit par monter jusqu'à l'Eternel (Vers la fin, un même concours de voix, descendantes cette fois, rend les soupirs de soulagement des Egyptiens après le départ des Hébreux). Dans l'intervalle, la peinture des plaies d'Egypte : la parole de l'Eternel résonne avec les cuivres ("He spake the word") et engendre, parmi les archets, un grouillement de pattes, de mandibules et d'élytres, les poux et les criquets. Puis, s'abattent
                           les ténèbres palpables d'Egypte
et la musique semble avancer à tâtons, incertaine et chancelante. A la violence des coups martelés qui frappent ensuite les Egyptiens ("He smote all the first born") s'oppose la douceur du chemin qui s'ouvre devant les Hébreux ("But as for His people, He led them forth like sheep").
La dernière partie est un cantique de remerciement où les Hébreux célèbrent la victoire, semblent se retourner et contemplent leurs ennemis abattus. Le ton est belliqueux et satisfait ; comme dans le très viril duo de basses "the Lord is a man of war" et dans le choeur magnifique et brutal "The people shall hear".

 

Les commentaires sont fermés.