Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Capriccio (2)

A l'opéra Garnier.

Une petite société bavarde s'agite sur la scène : on se querelle à propos de la musique et des lettres et puis du théâtre. Une rivalité amoureuse investit la dispute. Demain on donne une fête pour l'anniversaire de la Comtesse Madeleine. Celle-ci finit par mettre d'accord ses deux soupirants, le compositeur Flamand et l'écrivain Olivier, en leur demandant un opéra pour l'occasion. Quel sera l'argument ? eh bien, tout cela que nous venons de voir : les préparatifs de la fête, les conversations, les intrigues, le débat. Que sera le dénouement ? A la comtesse de le dire ; le salon se vide : elle est seule avec les flambeaux et les miroirs, et s'interroge. (Mais son chant, ni sur le plan de l'allégorie ni sur celui de l'action, ne peut trancher entre le compositeur et l'écrivain, entre la musique et les mots).

Dans le monologue final la comtesse ne fait pas ses adieux, elle choisit entre deux amants ; elle cherche la conclusion d'un opéra, elle ne prophétise pas la fin d'un genre. Pourtant, la mélancolie est bien présente : il y a quelque chose de poignant dans le moment où tous les personnages ayant pris congé, la comtesse se rend compte qu'elle est seule (et pas seulement parce que la mise en scène a habillé d'un uniforme noir le chauffeur qui emmène les hôtes). Un sonnet de Ronsard accompagne ou symbolise la fable : fictivement composé par Olivier, mis en musique par Flamand, il est chanté enfin par la comtesse. L'adaptation allemande a placé, au bout du dernier vers des quatrains, la mort. Le mot, loin des fades galanteries de l'original, résonne alors douloureusement, porté par la musique, une dernière fois.

Commentaires

  • je suis inquiet. l'amateur est encore en vie?

  • La comtesse ne prophétise pas la fin du genre, elle la vit.

  • > Gv : la question est posée, espérons qu'il réponde !

    > P[s] : c'est plutôt Strauss qui la vit (ou qui en a le sentiment) ; la comtesse s'enthousiasme au contraire pour le style nouveau de Gluck

  • L'Amateur is still alive and living in Paris.

  • oui mais pourquoi cet abandon? je m'inquiete...

  • j'ai failli attendre...

Les commentaires sont fermés.