Avery Fisher Hall, le 12 avril.
J'ai rarement assisté à un concert où le public manifeste aussi peu d'intérêt. Les applaudissements qui suivent le premier concerto pour violon de Chostakovitch ne suffisent pas à faire rejouer le soliste, malgré les efforts d'un homme au premier rang (il s'est mis debout dès la fin et tente, en se retournant, de communiquer son enthousiasme ; quelques-uns l'imitent mais peut-être se lèvent-ils pour être les premiers à rejoindre la buvette. Difficile de juger : je suis assis tout en haut de la salle. La musique était moins présente que la toux de l'assistance et la performance lointaine ressemblait à une lampe oubliée, restée allumée et qui empêche de dormir). Dans la seconde partie, les suffrages sont encore plus maigres. Pour conjurer sans doute la fin en suspens de la sixième symphonie de Sibelius, le programme y accole Tapiola. Sans succès. La salle commence à se vider bien avant la scène. (Cette fois-ci, je suis assis en bas, tout près, mais la symphonie est jouée sans entrain, décomposée.)
Commentaires
L'optimisme américain dérouté par le rire grinçant de DSCH et les suspens de Sibelius ? (j'ai du mal à y croire)
gardons-nous d'en tirer des conclusions générales...