Quelques souvenirs de David Copperfield :
- Miss Betsey faisant irruption le soir de la naissance de David, refusant l'idée que l'enfant puisse ne pas être une fille et disparaissant sans retour devant l'évidence du contraire ;
- le mouchoir de David qu'on a mis à sécher sur le dos d'un cheval (et combien alors il paraissait petit) ; et, beaucoup plus tard, semblablement petite, la main de Dora flattant l'encolure du cheval que monte David ;
- les enfants de la pension réunis dans le dortoir, la nuit, autour de David, leur camarade, pour qu'il leur redise un des romans qu'il a lus autrefois (et la brutalité de Steerforth, ordonnateur de ces jeux, qui prive sa victime de sommeil) ;
- le hasard qui fait passer David, dans sa fuite, sous les murs de la pension où il a vécu une époque révolue de son enfance (l'impression que le temps est irréversible comme ce mur qu'il ne franchit pas) - il y a une scène semblable dans Oliver Twist ;
- les soucis qui hantent Mr Dick depuis qu'ils s'échappèrent de la tête tranchée de Charles Ier (et le soulagement trouvé dans la confection de cerfs-volants) ;
- les allusions de Mr Micawber aux "épreuves affrontées en commun" avec David dans un temps où celui-ci n'était encore qu'un enfant ;
- les stratagèmes de Mrs Crupp pour faire fuir ses locataires et sa défaite finale ;
- le journal de Julia Mills et les notations qu'on y trouve (les larmes sont-elles la rosée du coeur ?) ;
- l'inquiétude de Rosa Dartle, sa figure qui passe d'une fenêtre à l'autre de la maison, comme une lumière qu'on promène, alors qu'elle observe dehors les entretiens amicaux de David et de Steerforth ;
Etc.