Hier matin en rentrant de promenade : à peine j'arrive devant les ascenseurs de la tour que le manager surgit (c'est un gamin costumé et cravaté qui parle un anglais parfaitement international). En panne. Pour combien de temps ? Il ne sait pas. C'est embêtant : mon appartement est à l'étage 29 ; une voiture vient me chercher dans vingt minutes pour m'emmener à l'aéroport. Il peut m'aider à descendre les bagages, si je veux. C'est gentil, je n'en ai pas. Les escaliers ? par ici, à droite, au fond du couloir.
Je gravis laborieusement la suite de numéros que j'ai déjà vue défiler dix fois (sans voir) sur l'écran de commande. C'est une heureuse surprise : après le 3, le 5 ; après le 12, le 15 ; après le 23, le 25. Calcul fait, j'habite au vingt-quatrième étage. Une inquiétude cependant : et si cela portait malheur ? Non : le numéro est funeste, pas le compte.