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Le Rayon vert

Au cinéma, I know where I'm going, de Michael Powell.

En quelques séquences rétrospectives, de la petite enfance à l'adolescence, le générique illustre la devise de notre héroïne : je sais où je vais. Dans la première scène, on la voit annoncer à son père son mariage avec les industries pétrochimiques britanniques (ou plus exactement avec leur propriétaire). Dans un restaurant, au milieu d'une foule bruyante, la jeune femme maîtrise tous les codes (commander un verre, renvoyer un plat) ; règle en quelques phrases les problèmes d'argent et la situation familiale, avec son interlocuteur abasourdi.

Ensuite commence le voyage en train, selon un itinéraire dactylographié et établi à la minute près, jusqu'à cette île au fin fond de l'Ecosse où le mariage doit avoir lieu. Joan s'endort dans un compartiment plein des reflets d'elle-même, et bientôt de ses rêves.

Mais presqu'à destination, un obstacle surgit qui rend la dernière traversée impossible : le brouillard. Joan attend avec sa valise à l'embarcadère dans le crépuscule. Il est question obscurément d'un château et d'une malédiction. Des silhouettes passent conversant dans une langue incompréhensible. Une petite communauté s'interpelle et se salue l'ignorant presque complètement. Le mouvement est arrêté ; tout ce qui était clair est devenu confus ; elle était au centre, elle n'est plus nulle-part ; un coup de vent lui arrache l'itinéraire des doigts qui tombe dans l'eau noire et sombre.

Après comme dans Le Rayon vert, il y a l'Ecosse, une tempête, le maelstrom ; et à la fin, quand le ciel s'apaise, on a trouvé tout autre chose que ce que l'on prétendait chercher.

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