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The Turn of the screw

Jeudi soir, au Théâtre des Champs-Élysées, pour l’opéra de Britten.

Ce n’est pas la première fois que j’entends ceci. L’autre fois, je crois que c’était bien mieux, à Bobigny en 1998. Mais je ne me souvenais que de la chanson de Miles, ‘Malo…’ et que Ian Bostridge jouait le fantôme de Peter Quint. (Les vocalises du rôle me font irrésistiblement penser aux Chants du Muezzin fou d’amour de Szymanowski.)

Dans la production d’aujourd’hui, les fantômes sont deux marionnettes grimaçantes, sans séduction ; les enfants font ce qu’il peuvent ; c’est la gouvernante qui domine. En cela l’opéra se rapproche de la nouvelle de Henry James qui l’a inspiré. Monologue d’une femme solitaire, malade de désir, voix si étouffante que l’on ne doute pas à la fin que c’est elle qui tue le petit Miles. Mais ici davantage de retenue n’aurait pas nui à l’émotion (au lieu  de ces décors qui bougent ; de ces lumières expressionnistes ; de ces voix trop grandes).

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