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Orpheus und Eurydike

Mardi soir à l’Opéra, Orphée et Eurydice de Gluck, dansé selon Pina Bausch.

On le sait, chaque personnage est figuré sur scène par le couple d’un danseur et d’un chanteur. Pour Orphée, la difficulté, c’est d’identifier la voix de contralto (encombrante, malhabile, accablée) avec le corps du danseur (avec sa maîtrise, la netteté de ses gestes). Alors moins le danseur danse, plus il est Orphée (Orphée debout, immobile, ou marchant, pleurant tel l’Adam de Masaccio – ou bien prostré – ou bien mort, porté comme dans une Déposition).

Sauf dans la scène de la sortie des Enfers, quand Orphée guidant Eurydice sait (et oublie) qu’il ne la sauvera qu’à la condition qu’il ne se retourne pas pour la voir. Scène où la danse d’Orphée, prise dans une entrave invisible, ploie sous le regard qu’il refuse.

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